Il était le dernier représentant des 1038 Compagnons de la Libération et avait 101 ans.
Il s’est distingué notamment dans les combats de Bir-Hakeim (mai-juin 1942) pour avoir « montré de très belles qualités de chef » et avoir été « pour ses hommes un exemple constant de calme et de courage ».
Député (1962-1973) et ministre (1972-1974) mais surtout maire de Saint-Chéron (1953-1965) où il fut « un maire précurseur et novateur » avec « une politique sociale et scolaire qui n’est pas passée inaperçue » ce qui était « une suite logique à son parcours de combattant » puisque « très attaché à la liberté, l’égalité et le côté social qui étaient importants pour lui. »
« Il n’était pas là pour raconter ses faits d’armes ». Il préférait transmettre « le fait d’être patriote, c’est à dire qu’il défendait son pays. Il ne pouvait pas concevoir d’être sous le joug des nazis à l’époque et de subir. Il faisait partie des gens qui vont jusqu’au sacrifice ultime. »
Un hommage sera organisé samedi 16 octobre devant l’hôtel de ville de Saint-Chéron, sur l’esplanade qui porte son nom.
Il sera inhumé au mont Valérien, dans la crypte du mémorial érigé par le général De Gaulle en 1960, où un caveau avait été laissé vide pour accueillir le corps du dernier compagnon de la Libération. Le mont Valérien était le principal lieu d’exécution de résistants et d’otages en France par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus d’un millier d’hommes, résistants, otages, juifs ou communistes, y ont été fusillés.
Son livre testament sortie en 2020 : « Espérer pour la France. Les mémoires d’un Compagnon de la Libération ».